Primaires : Au revoir les adhérents, bonjour les sympathisants
Le PS, sous la houlette d’Arnaud Montebourg, se prépare à une révolution qui modifiera durablement son organisation : la désignation du candidat socialiste à l’élection présidentielle échappera désormais au vote des adhérents du parti, quels que soient les amendements apportés au texte qui devait être adopté, le 8 juin, par le bureau national.
Vraisemblablement aux premiers jours d’octobre 2011, plusieurs centaines de milliers de personnes, voire plusieurs millions, pourront participer à cette élection primaire. Il leur suffira d’être régulièrement inscrites sur les listes électorales, de signer « une déclaration sur l’honneur d’adhésion aux valeurs de la gauche » ou un « engagement de soutien au vainqueur de la primaire », de faire un don, le jour du vote, « laissé à la discrétion de chacun selon ses moyens, et pouvant aller de 1 € jusqu’au plafond de versement défini par les règles de financement des partis politiques ».
Ainsi est enterré le vote militant qui a présidé, depuis le congrès de Tours en 1920, à la désignation du candidat socialiste. Un enterrement dû, selon le rapport Montebourg, à « une vaste crise morale qui atteint tout autant les individus que leurs organisations, la société tout comme [le] parti ». Cette crise, ajoute Arnaud Montebourg, a « affecté tout à la fois ces dernières années le gouvernement du parti, le recrutement de ses adhérents, le lien avec les couches populaires, le rapport avec les institutions ».
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